Les soeurs Andreas [Eleanor Brown]

L'auteur : Eleanor Brown est une auteur américaine. The weird sisters est son premier roman.

L'histoire : Trois sœurs, élevées au milieu des livres par un père excentrique, obsédé par Shakespeare au point de les avoir baptisées de prénoms d’héroïnes du célèbre dramaturge, rentrent au bercail pour s’occuper de leur mère malade. Mais qu’on véritablement en commun l’aînée si timide et casanière, la séduisante et mystérieuse cadette, et la benjamine bohème ? Pourquoi Rose ne parvient-elle pas à abandonner sa ville natale pour rejoindre son fiancé qui a décroché un poste de professeur en Angleterre ? Pourquoi Bean a-t-elle quitté si précipitamment New York pour revenir s’installer à Barnwell, la petite ville universitaire qu’elle déteste tant ? Et pourquoi Cordy réapparait-elle soudainement après avoir erré pendant des années, enchaînant petits boulots et aventures sans lendemain ? Au cours de ce long été qu’elles passeront ensemble à Barnwell, les filles Andreas découvriront que leurs sœurs, leurs parents et leur petite ville natale pourraient leur offrir plus qu’elles ne croient…

Mon avis :Qu'il est compliqué d'écrire sur ce roman. Je ne sais toujours pas clairement ce qui m'a plu et ce qui m'a moins convaincue. Il faut dire que je suis tombée dessus un peu par hasard, avec l'envie de faire un échange. Et en voyant l'histoire, je me suis dit "Pourquoi pas", espérant y trouver un peu du charme du terroir de ces petites villes américaines. En cela, j'ai été plutôt déçue : si Barnwell est une sorte d'épouvantail pour Cordy et Bean - et pas du tout pour Rose, qui s'y complait d'ailleurs un peu trop - le rythme de la vie n'y est pas d'écrit. L'auteur se concentre bien davantage sur cette famille Andreas, si particulière, avec son père qui ne vit que pour et avec Shakespeare, la mère, malade, qui lutte contre son cancer et les trois soeurs, différentes et pourtant si proches, perdues chacune à sa façon. Rose se pose des questions sur son avenir : doit-elle ou non abandonner sa famille et tout ce qui fait sa vie pour enfin s'envoler du nid ? Bean est complètement à la dérive : elle vole de l'argent à sa société pour tenir son rang de new-yorkaise dans le vent, se sert des hommes et du mensonge pour arriver à ses fins, jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. Cordy refuse de grandir, mais se retrouve bien obligée avec l'arrivée prochaine d'un bébé.
Contrairement à beaucoup d'autres lectrices, je n'ai pas du tout été dérangée par le mode de narration passant parfois d'une sœur à une sorte d'entité que j'ai vite identifié comme la somme de toute cette famille (un peu comme la voix omnisciente dans Desperate housewives). Au contraire, c'est même quelque chose que j'ai trouvé agréable, un surtout porteur d'espoir. J'ai par contre été assez gênée par les citations de Shakespeare à tout bout de champ, surtout que certaines ne sont pas très explicites. Et puis, l'histoire est passablement longue à démarrer : il faut attendre au moins 120 pages, au point que je me suis demandée si je devait continuer ma lecture.
J'ai oscillé en permanence entre compréhension, à la limite de l'empathie, et détachement complet, en regardant les pensées de chacune sans me sentir impliquée. Le fait que tout s'arrange forcément, pour tout le monde, n'encre pas ce récit dans une réalité. Les relations entre sœurs sont bien plus compliquées, j'en sais quelque chose. Quant aux personnages secondaires, ils sont complètement laissés de côté. On peut se demander comment chacune peut trouver son chemin puisqu'il n'y a aucune intervention extérieure. C'est bien dommage, car là encore, on sent que le père Aidan ou Mrs Landrige influencent certainement Bean dans son choix de vie, mais nous n'en sommes pas témoins, faute de creuser davantage ces personnages.

Une lecture en demie-teinte donc, qui ne m'a pas convaincue.

Commentaires

keisha a dit…
En demi teinte pour moi aussi, c'est un peu plan plan quoi!
Leiloona a dit…
Oui, c'est vrai que ce roman aurait pu être bien plus court ! :)
Jules a dit…
Encore un avis qui fait reculer l'heure à laquelle je lirai ce livre!!!
La chèvre grise a dit…
@ keisha : voilà, tu as trouvé le bon résumé ! C'est plan plan. Il manque un petit quelque chose pour enlevé tout ça.

@ Leiloona : pour moi, ce n'est pas tellement un problème de longueur. Il manque juste un grain de sel pour pimenter. Je m'attendais à plus, ou autre chose en tout cas.

@ Jules : il y en a bien d'autres dans ta PAL :-)
Mangolila a dit…
J'aime bien les histoires de fratries mais un peu plus de piment n'aurait pas été plus mal, c'est vrai.

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