A kiss at midnight [Eloisa James]

L'auteur : Eloisa James est le nom de plume de Mary Bly, née en 1962. Elle est professeur de littérature anglaise à l'université et auteur de romance historique.

L'histoire : Forced by her stepmother to attend a ball, Kate meets a prince... and decides he's anything but charming. A clash of wits and wills ensues, but they both know their irresistible attraction will lead nowhere. For Gabriel is promised to another woman - a princess whose hand in marriage will fulfill his ruthless ambitions.
Gabriel likes his fiancée, which is a welcome turn of events, but he doesn't love her. Obviously, he should be wooing his bride-to-be, not the witty, impoverished beauty who refuses to fawn over him.
Godmothers and glass slippers notwithstanding, this is one fairy tale in which destiny conspires to destroy any chance that Kate and Gabriel might have a happily ever after.
Unless a prince throws away everyting that makes him noble...
Unless a dowry of an unruly heart trumps a fortune...
Unless one kiss at the stroke of midnight changes everything.

Mon avis : Pimpi était totalement enthousiaste en présentant il y a pas mal de temps ce roman, plein de réparties. Reprendre les contes qui en bercés notre enfance était une idée originale. On se doutera qu'il s'agit ici d'une romance : après tout, Cendrillon, La Belle et la Bête, Blanche Neige... toutes ces histoires sont des romances. Et donc, cette romance est totalement assumée. La différence avec un Harlequin historique ? Je ne sais pas trop. Alors, histoire de me dédouaner et de mettre un peu de distance entre la niaiserie potentielle du texte et moi, je l'ai lu en anglais.
Première constatation : après une petite période d'habitude à prendre sur le vocabulaire des habits de l'époque (nous dirons victorienne, même si, comme tout conte qui se respecte, il n'est pas donné de contexte historique), souliers, robes, culottes (pour les hommes, bande de coquines)... c'est tout à fait lisible. Ouf !
Deuxième constatation : l'auteur ne se prend pas au sérieux. Il y a de l'humour et une façon efficace de détourner un conte si célèbre. La fin est peut-être un peu bâclée et on se demande bien comment le prince, presque fiancé à une jeune Russe, se retrouve un mois et demi plus tard devant la belle Kate et lui propose le mariage. Mais pour le reste, c'est assez bien construit et on se prend à chercher les indices du conte initial, tout en attendant de savoir quelles péripéties vont bien pouvoir rapprocher nos deux héros. Le sel de ce roman tient surtout aux petits détails : un lion mangeur de chien nourri aux cornichons, des perruques aux couleurs les plus affreuses, des prothèses en cire visant à augmenter la poitrine, un singe et un éléphant épris l'un de l'autre, des chiens ressemblant à des rats qui vont être dressés à coup de fromage, une belle-sœur pas si méchante mais qui semble passablement attardée et qui se retrouve enceinte hors mariage avec la lèvre déchiquetée par un de ses chiens... Les joutes entre Kate et son prince Gabriel sont sympathiques à suivre, même si la trame est bien évidemment usée. La marraine, qui n'a pas de pouvoir magique, est elle, vraiment piquante et pleine d'audace.
Entendons-nous, de la niaiserie, il y en a. Mais, comme je l'ai déjà dit dans de précédent billet, on s'y attendrait à moins en ouvrant un livre pareil. Et puis, c'est pour moi un moyen de pratiquer mon anglais, d'augmenter mon vocabulaire. Bon, d'accord, savoir que "préservatif" se dit "french letter" n'est peut-être pas si facile à replacer dans une conversation... :-) Et pour celles (je n'ose dire ceux) qui ne se sentiraient pas de le lire en anglais, il a été publié en français chez J'ai Lu.

Bon, maintenant que j'ai eu ma dose de bleuette, je vais retourner à une lecture un peu plus consistante et moderne ;-)

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
Voilà une bonne idée pour me remettre à la lecture en anglais....

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