Aya de Yopougon, tome 1 [Marguerite Abouet & Clément Oubrerie]

Les auteurs : Marguerite Abouet est une écrivaine, scénariste et réalisatrice ivoirienne née à Abidjan en 1971. Clément Oubrerie est un dessinateur français né en 1966. Série en 6 tomes, ce premier a remporté le Prix du premier album du Festival de la BD d'Angoulême 2006, entre autres nombreux prix.

L'histoire : En Côte d'Ivoire, dans les années 1970, l'époque est insouciante. L'auteure raconte à travers l'adolescence d'Aya l'école obligatoire, le travail facile, les hôpitaux bien équipés, l'absence totale de définition ethnique, dans une Afrique sans guerre et sans famine.

Mon avis :  Quand on m'a proposé ce partenariat, je n'ai pas hésité. Pourtant, je n'ai pas été attirée par le graphisme et je ne connaissais pas l'histoire. Je me suis basée uniquement sur les nombreuses critiques positives que j'ai vu un peu partout de pas mal de temps maintenant.

Disons le tout de suite, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai mis tant de temps à me laisser tenter, je n'aime pas le dessin. Mais on peut reconnaitre à Clément Oubrerie le talent d'avoir un graphisme coloré adapté à l'ambiance vivante que nous conte Marguerite Abouet. Je ne suis pas non plus emballée plus que ça par les personnages qui semblent tous atteints du même mal, la futilité, à l’exception d’Aya, qui fait du coup un peu figure d’extraterrestre. Leur parler typique m’a gênée pour comprendre l'histoire. Il faut un temps d'adaptation qui est forcément frustrant pour un premier tome avec aussi peu de pages. Mais en même temps, encore une fois, je suis consciente que cela participe à l’ambiance que j'ai appréciée.

Car oui, ce que j'ai aimé, c'est cette ambiance colorée, vivante, rythmée, tantôt joyeuse tantôt grave. Les filles ont leur caractère, ce sont elles souvent qui mènent la danse. Les hommes sont eux dépeints de façon peu flatteuse. Marguerite Abouet ne refuse pas d'aborder les défauts qui minent son pays. Elle le fait avec légèreté et finesse. Comme beaucoup, j'ai également beaucoup aimé le bonus en fin d'ouvrage, qui fournit un petit lexique bien pratique et recettes et explications sur les traditions africaines.

Après, est-ce parce qu'il ne s'agit ici que du premier tome, mais j'ai trouvé que l'histoire papillonnait d'un personnage féminin à l'autre, de Bintou à Adjoua et Aya, on ne sait plus qui est le personnage central, quel est celui qui nous guide ou que l'on suit. J'ai pour l'instant plus eu l'impression qu'on me posait un décor pour les prochains tomes.

Je ne sais pas si cela suffira à me donner envie de découvrir la suite. Bien que j'ai souvent lu qu'elle était bien meilleure. Je pense que je me laisserai porter par le destin et je verrai si elle me tombe dans les mains.

Merci à Livraddict et aux éditions Folio pour ce partenariat.

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
J'avais bien aimé ce premier volume, mais je n'ai pas poursuivi.

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