BD Express #3

Pico Bogue tome 3 : Question d'équilibre et Pico Bogue tome 4 : Pico Love, de Dormal et Roques

Après le tome 2, je poursuis la série avec ce tome 3. Je trouve Pico et Ana Ana encore plus attachants ici. Moins de grandes phrases philosophiques, peut-être. Juste quelques réflexions si justement trouvées et qu'on n'attend absolument pas dans la bouche d'un enfant. 

Ici, Pico ose aussi avec impertinence des répliques vraiment drôles. Les pages se tournent, les sketchs s'enchaînent sans qu'on s'en rende compte, et la fin de l'album arrive bien trop vite. Ça se savoure avec toujours autant de plaisir. Je continue donc de conseiller ! 

Pico Bogue, Biscuits (clic pour voir plus grand)


J'ai enchaîné très vite avec le tome 4, que j'ai un peu moins apprécié. Je l'ai trouvé moins drôle, moins percutant. Quelques anecdotes autour d'une demoiselle qui semble mettre en émoi notre jeune héros ne suffisent pas à traiter de l'amour de façon aussi juste que Dormal et Roques nous ont habitués à le faire. Une petite baisse donc sur ce tome-ci, qui ne m'empêchera pas de lire les autres, même si je vais laisser passer un peu de temps.



Pico Bogue, de Dormal et Roques
Dargaud


Jimmy Corrigan, de Chris Ware

Chris Ware est souvent présenté comme un génie de la bande dessinée, ou plutôt ici du roman graphique. Il a attiré mon attention avec Building stories que j'espère découvrir un jour. Mais en tombant à la bibliothèque sur Jimmy Corrigan, album qui a remporté des prix prestigieux et a largement été salué par la critique.

L'objet lui même est particulier, que ce soit dans son format ou dans le graphisme et l'orientation des planches et des cases. Sans être fan, j'aurais pu me laisser embarquer, si ce n'était la narration totalement décousue. J'ai cru comprendre, en cherchant un peu sur internet, qu'en fait on remonte le temps pour retrouver les origines de la famille de Jimmy. Jimmy apparait dès les premières cases comme vieux alors qu'il est enfant. Entre son père et lui, on dirait presque des jumeaux, alors quand en plus l'auteur met en case le père jeune, on ne sait plus qui est qui.

Et comme en plus le personnage, peu sociable et attachant, ne me plait pas plus que ça, j'ai laissé tomber !
Planche de Jimmy Corrigan, de Chris Ware
Jimmy Corrigan, Chris Ware
Delcourt

Deadline, de Bollée & Rossi

L'histoire : Camp d’Anderson, Georgie, août 1864. Dans cette gigantesque prison à ciel ouvert, alors que la guerre de Sécession fait rage, le monde se divise en deux catégories : les geôliers sudistes et les captifs nordistes. Entre les deux, la deadline. Le prisonnier qui franchit cette ligne gagne un aller simple pour l’enfer. Parmi eux, un soldat noir au calme insolent, le regard fier, intrigue le jeune confédéré Louis Paugham, affecté à la surveillance du camp…

Mon avis : C'est Lelf qui m'a donné envie d'emprunter cet album à la bibliothèque. Elle trouvait que l'importance du sentiment homosexuel dans l'histoire apportait du renouveau à quelque chose pour le reste assez classique. Je suis d'accord avec elle, même si en même temps ça donne un récit plutôt bancal : on ne détaille pas assez ce que c'est qu'être homosexuel à cet époque aux États-Unis, tout en ayant par ailleurs peu d'originalité. Et puis tout ça ne tient guère la route : le héros subit beaucoup les événements, allant de malheur en galère, et son coup de foudre pour un prisonnier n'est pas crédible. Par contre, tout cela montre parfaitement que cette nation s'est construite dans la douleur, dans le sang, et que tout ça n'est peut être toujours pas digéré, comme le montre ce Paugham qui n'est poussé que par la vengeance. Le graphisme n'étant pas à mon goût non plus, je ne suis pas vraiment convaincue.

Deadline, de Bollée & Rossi
Glénat

Commentaires

keisha a dit…
Jimmy Corrigan, c'est quelque chose!!! Dommage que tu n'aies pas insisté (mais je reconnait qu'on s'y perd) j'adore le graphisme et les détails.
Chris Ware c'est du lourd en effet. Pas vraiment étonnant qu'on puisse passer à côté d'une certaine façon. Ça ne résiste pas à une lecture rapide, il faut du temps, c'est subtil !

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